Qu’est ce qu’il s’est passé à Brasilia ce dimanche ?
Tout juste une semaine après que Lula da Silva ait été élu président de la République, des centaines de partisans de l’ancien président du Brésil, Jair Bolsonaro ont envahi les principaux lieux de pouvoir à Brasilia ce dimanche. Le Congrès, la Cour suprême, et le Palais présidentiel du Planalto ont été pris comme otages et envahis faisait beaucoup de débats de ce qu’on peut voir avec les images diffusées sur les réseaux sociaux. Les partisans ou les bolsonartistes, protestent contre le retour au pouvoir de Lula, qui a battu Bolsonaro d'extrême droite au second tour le 30 octobre dernier.
Cet assault est comparé à une véritable marée humaine. Cela est dû aux 3 000 manifestants présent lors de cette manifestation, qui étaient vêtus des couleurs jaune et verte et qui affluaient vers la Place des trois pouvoirs. Ces lieux politiques importants ont été vandalisés et humiliés. La police brésilienne a alors réagit et a utilisé des bombes lacrymogènes pour tenter de repousser l’envahissement du Congrès à Brasilia. Les bolsonaristes ont tout de même réussi à rompre les cordons de sécurité et sont montés sur la tempe du bâtiment pour occuper le toit. Selon des médias locaux, des manifestants sont entrés dans le palais présidentiel du Planalto et dans le Sénat. On parle ici des bureaux du parlement détériorés, avec des manifestants sur les sièges de l'hémicycle.
Les suites de l'invasion à Brasilia par les bolsonartistes
Suite à tout ces vandalismes, les forces de sécurité ont tout de même réussi à reprendre le contrôle du bâtiment du Congrès, de la présidence de la Cour Suprême du Brésil. Près de 150 personnes ont été interpellées. Suite à ça, le président Lula a pris la parole et a condamné l’invasion de ces lieux de pouvoirs à Brasilia. Il a qualifié cet événement comme “vandales fascistes”, et a parlé d’une “intervention fédérale" des forces de l’ordre. Il a également parlé des conséquences pour les bolsonaritses et a déclaré "Nous allons tous les retrouver et ils seront tous punis".
Le juge Alexandre de Moraes, membre du Tribunal suprême fédéral et bête noire des bolsonaristes a également parlé des conséquences suite à cet acte de vandalisme. Il a ordonné « la dissolution totale » sous vingt-quatre heures des campements d’extrême droite installés dans la capitale. Il est allé plus loin et a ordonné aux hôtels de Brasilia de donner les noms de leurs clients, et a demandé à la police d'utiliser les caméras de surveillance ainsi que les réseaux sociaux pour traquer les putschistes.
Cet événement a eu de fortes conséquences pour les Brésiliens ainsi que pour la démocratie de ce pays. Des images saisissantes ont fait réagir les réseaux sociaux en laissant un goût amer pour le Brésil : à l’entrée du Planalto, les portraits des trente-neuf présidents du Brésil ont été déchirés et brisés au sol, à l’exception d’un seul, celui de Jair Bolsonaro.
Ana Carina, 52 ans, travaillant au palais présidentiel du Planalto se confie souriante mais épuisée : « Je suis tellement triste que j’ai du mal à parler. j’ai beaucoup pleuré. Mais on ne pouvait pas baisser la tête, on a relevé nos manches et on va tout nettoyer ».
La France, les Etat-Unis, la Belgique ou encore le Chili ont apporté leur soutien au gouvernement Lula et condamnent les actes de vandalisme.
Source : francebleu